La Pologne nous montre-t-elle la voie à suivre ?

Depuis la 1ère guerre mondiale les guerres n’ont plus vraiment de héros. Le soldat est le plus souvent victime de tirs d’artillerie et ne peut voir son adversaire dans les yeux. Cette situation est accentuée par l’utilisation des lance-roquettes multiples. Mais en la matière l’avantage commence à pencher du côté Ukrainien du fait des systèmes HIMARS américains. Il devient de plus en plus difficile d’imaginer l’armée russe pouvoir résister à un tel déluge de feu et de précision. Le plan américain décrit par Zbigniew Brzezinski (2), ancien conseiller à la Maison Blanche, se déroulerait-il à merveille ? La Russie sortirait de la guerre militairement affaiblie et le continent eurasien serait durablement divisé. Nous achèterions du gaz naturel liquéfié américain en très grandes quantités et l’Amérique continuerait de dominer les relations internationales.

En cas d’échec de la contre-attaque ukrainienne, ce serait au contraire une Russie plus menaçante, s’étant appropriée des terres agricoles et industrielles, tout en renforçant son accès à la Mer Noire et au Moyen-Orient.

Nous serions alors contraints d’augmenter la taille de nos armées et de dimensionner les budgets en conséquence.

L’exemple nous en est donné avec la Pologne qui a d’ores et déjà décidé de doubler son budget consacré à la défense, en le faisant passer à 5 % du PIB (3).

Dans tous les cas les industries de l’armement sortiront gagnantes de ces évolutions géopolitiques. Les fonds de placement collectifs s’adapteront à la nouvelle donne par de nouvelles allocations d’actifs.

Deux mondes coexisteront alors, celui de l’investissement ISR, plus vertueux sur le plan environnemental, et un autre plus classique, mettant au premier plan la performance financière, assumant le financement du secteur de l’armement.

Le choix appartiendra donc à chacun d’entre nous.